Analyse et Décryptage – Trade Finance et Blockchain #2

Quel contexte ?

Le commerce international est dépendant à hauteur de 80 à 90% des financements (crédits commerciaux/assurance et garanties) qui sont majoritairement à court terme.
Les banques dans leur activité de Trade Finance, sont confrontées à des contraintes de plus en plus fortes.

Durant la crise liée à la pandémie du Coronavirus le commerce des marchandises en dollars nominaux a baissé de 7% en 2020, tandis que les exportations de services commerciaux ont régressés de 20%. Les banques ont donc à faire face aux, quelques mois après une reprise sans précédent a engorgé les back offices ayant à peine repris un rythme de travail nominal.
Les contraintes sur les process sont toutefois demeurées identiques avec notablement :

  • Les impératifs du contrôle réglementaire,
  • La désaffection pour certains produits du Trade Finance due à ce que l’on peut appeler les péchés capitaux du Trade Finance :
    • Coûts (Frais de 0,125 % à 1 % du coût total de la transaction)
    • Délais (Temps de traitement de 5 à 10 jours)
  • L’impératif de répondre sans délai aux demandes des clients très difficiles à anticiper.

Quelles solutions ?

Les banques se doivent d’adapter leurs organisations et leurs outils en particulier en ce qui concerne le traitement de la chaîne documentaire.  Forte des premières expériences acquises lors des étapes de pré qualification des technologies IA menées depuis 2017 on a pu voir une mise en place de :

  • L’acquisition des documents et leur transformation en données (OCR),
  • Leur analyse par des algorithmes d’apprentissage (typage, analyse de risques, processus décisionnel…)

Par ailleurs les technologies liées à la BlockChain (Smart contracts) et aux jetons non fongibles (NFT – non fungible tokens) permettent l’authentification certaine des documents transmis de manière électronique. L’avantage de ces technologies étant cette fois-ci de pouvoir certifier des transactions dans un contexte où il n’existe pas d’autorité centrale (comme une banque de compensations pour les paiements) et où les participants s’accommodent bien de cet état de fait

Enfin on assiste à la constitution de partenariats entre les Fintech et les banques, par exemple celui entre HSBC et Quantexa pour l’utilisation du Big Data et de l’Intelligence Artificielle dans la lutte contre le blanchiment.

Ce mouvement de dématérialisation est encouragé par les autorités, notamment par la chambre de commerce internationale (ICC) avec les E-rules for documentary credits (EUCP) et des Uniform rules for collection ; dont l’optique est de favoriser les transactions sans papier dans les opérations de commerce international ou dans l’Union Européenne au travers de son règlement N°910/2014 dit eIDAS sur les envois de recommandés électroniques qualifiés ou la mise en place de l’eDelivery Service permettant la transmission sécurisée entre entité de documents.

Organisées en Workflow (cf schéma ci-après), et intégrées au système d’information de la banque, ces technologies assistent les établissements bancaires dans :

  • La détection des situations anormales, nécessitant une attention particulière hors STP
  • L’efficacité opérationnelle : Délais et risques opérationnels réduits
  • Les contrôles liés à la conformité : Meilleur contrôle du déroulé de la transaction

Pour lire l'analyse et le décryptage en entier, téléchargez-le ici : SofteamConsulting_Article_Trade_Finance_